ARNOULD Régis
« J’aime le comparatif qu’offre Coach-Adjoint avec mes futurs adversaires »
Pour un coup d’essai, c’est un coup de maître pour Régis Arnould. Pour sa première expérience sur un banc de touche, l’ancien joueur âgé de 38 ans, est en passe de mener son club de Illkirch Graffenstad en DH. De quoi faire entrer de plain pied dans la profession cet utilisateur du logiciel Coach-Adjoint.
Régis, sitôt terminée votre carrière de joueur, vous avez vite endossé le costume de coach. La passion était trop forte pour tout stopper ?
C’est effectivement une suite logique à ma carrière qui m’a fait vivre de belles émotions, notamment au niveau pro. Après avoir été formé au FC Metz, je suis ensuite parti au RC Strasbourg avant de porter les couleurs de Haguenau et de Schiltigheim en CFA ou CFA 2. J’ai ensuite terminé ma carrière à Illkirch Graffenstad. Le football, j’ai toujours baigné dedans, ça me plait et je ne pouvais pas tout couper comme ça. J’avais envie de transmettre mon expérience aux plus jeunes. J’ai également comme objectif de leur inculquer une certaine rigueur, quelle soit tactique ou technique.
Comment se passe une vie de coach dans un club d’Excellence de la Ligue d’Alsace ?
En fait, je coiffe deux casquettes puisque j’ai repris l’équipe en début de saison en qualité d’entraîneur mais je suis aussi coordinateur sportif du club. Mon rôle est de mettre en place un projet sportif. Je travaille avec la Ligue d’Alsace, avec les sponsors, j’assiste aux commissions. C’est intéressant car on touche à tout. Mes journées sont bien chargées car j’organise également des stages et je mets en place des actions sociales dans les quartiers. Enfin, nous avons créé, au sein du club, une section loisirs, une section sports handicap et mis en place une école de foot féminin, sans oublier le futsal.
Autant dire que votre club doit avoir de l’influence dans votre région.
Nous sommes de bons interlocuteurs pour la Ligue d’Alsace. Nous sommes dynamiques et le nombre de nos licenciés, qui se chiffrent à 550, vient prouver la bonne santé de notre entité. Nous sommes le deuxième club alsacien en terme de licenciés.
A 38 ans, vous êtes encore un jeune coach. Pourquoi avoir pris en charge les seniors cette saison ?
J’ai fini ma carrière de joueur au sein du club. Peu à peu j’ai passé mes diplômes d’entraîneur. Je me suis d’abord occupé des équipes de jeunes, des féminines. La suite logique était alors de prendre en charge les seniors.
Quelles difficultés avez-vous rencontré au cours de cette première saison ?
Je trouve que le foot a changé. Chez nous, nous arrivons quand même à faire venir nos jeunes à l’entraînement. J’ai remarqué que le joueur s’écoute de plus en plus, trouve des excuses pour ne pas venir aux entraînements. A nous alors de ramener notre joueur à nous. Et pour cela, il faut lui donner envie de venir aux séances. Ça passe par des nouveautés, par sortir de la routine, par proposer de nouveaux exercices très régulièrement. Ça vaut surtout pour les jeunes.
Le logiciel Coach-Adjoint vous aide-t-il dans votre tâche ?
J’utilise Coach-Adjoint tous les jours. Je rentre toutes les données de mon groupe, que ce soit au terme de mes séances ou de nos matchs. J’aime aussi particulièrement le comparatif qu’offre le logiciel avec mes futurs adversaires. On peut voir quand ils marquent le plus ou quand ils prennent leurs buts. Je préviens alors mes joueurs sur ces points forts et ces points faibles. On peut affiner notre analyse et rien que pour cela, Coach-Adjoint est un outil magnifique. Toutes mes compos d’équipe sont sur le logiciel. Je peux regarder les états de forme de mes joueurs, sortir des comparatifs. C’est très instructif. Et puis, j’aime le travail d’équipe que permet cet outil car un dirigeant m’aide à remplir les feuilles de stats durant la rencontre.
Etes-vous un coach proche de ses joueurs ou tenez-vous a mettre une barrière avec votre groupe ?
J’estime qu’à partir du moment où on s’entraîne, on doit le faire sérieusement. On fait les exercices à fond. Moi, en tant que joueur, j’étais un compétiteur dans l’âme. J’ai pu vivre un quart de finale de coupe de France et jouer quinze ans à haut niveau. Ça c’est le résultat de mon travail. Mais une fois le terrain derrière, il n’est pas interdit de cotoyer les joueurs.
Etes-vous ambitieux en ce qui concerne votre carrière de coach qui débute ?
J’ai passé mes diplômes avec une petite idée derrière la tête. J’ai le DEF licence UEFA A. J’espère entraîner mon club en DH l’an prochain. Après, j’aimerais intégrer un club pro. Ça me paraît logique après avoir cotoyé un centre de formation et le milieu pro. Dans le football, on ne sait jamais ce qui peut se passer. Je sais qu’il faut être patient. C’est le milieu qui veut ça. Et puis, il est primordial de garder des réseaux et d’avoir beaucoup de connaissances.
Le football alsacien n’a plus de clubs pros. En souffrez-vous ?
L’Alsace a connu des années difficiles surtout avec la descente du RC Strasbourg. Le club renaît avec un potentiel public impressionnant. Mais le Racing cachait la forêt auparavant. Le talent est pourtant là, les éducateurs sont de plus en plus diplômés. Nous sommes une petite Ligue mais la FFF se base souvent sur ce qu’on fait ici. Nous sommes à la pointe, notamment en ce qui concerne le foot féminin. Continuons sur cette voie.
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