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MAURER Matthias

«  Coach Adjoint m’apporte rigueur et concret  »

Véritable globe-trotter du coaching, Matthias Maurer a déjà exercé dans divers pays. Une richesse que l’ancien éducateur au FC Nantes accumule désormais au FC Emmen aux Pays-Bas. Une expérience dans laquelle l’entraîneur, utilisateur du logiciel Coach-Adjoint, croque à pleines dents.

Matthias, vous avez décidé de partir à l’étranger. Pour quelles raisons avez-vous fait ce choix ?

J’ai déménagé cet été, afin de m’installer au Pays-Bas. Il y a plusieurs raisons à cela. Une raison personnelle, mais aussi une sorte de fin de cycle. En effet, cela fait plusieurs années que j’avais envie de découvrir de nouvelles choses, une nouvelle culture, une nouvelle méthode de travail, de continuer aussi à apprendre en développant mes connaissances et compétences. Je viens d’achever mes études, Master 2 sociologie. Même si cela n’est pas forcément courant dans la méthodologie d’apprentissage en France, j’ai construit mon parcours universitaire et professionnel empiriquement, à l’anglaise en quelques sortes, à savoir un aller-retour entre pratique et théorie. L’obtention d’un diplôme ou d’un titre n’a jamais été mon moteur, au contraire, je suis plutôt en recherche perpétuelle de connaissance. Même si je n’ai pas encore beaucoup de recul, je pense que c’était le bon moment. Il faut dire que mes différents voyages m’ont donné des envies d’ailleurs, non pas pour vérifier si l’herbe est plus verte mais pour au contraire sortir de ma zone de confort.

Par quels pays êtes-vous passé ?

J’ai visité plusieurs pays, où j’ai toujours cherché à découvrir et comprendre l’organisation du football. Je suis passé par l’Allemagne, la Slovaquie, la Belgique, les Etats-Unis, le Canada et les Pays-Bas. Tous ces voyages et échanges m’ont permis de construire l’éducateur que je suis devenu au fil des années. Lors de ces voyages, j’ai toujours eu la chance de rencontrer de nombreux éducateurs, de différents sports et de garder contact avec eux. Cette année, j’ai accepté une proposition d’un collègue anglais pour intervenir sur un centre de perfectionnement au sein d’une académie. Je suis impatient de partir au «  pays du football  » ce sera une première. A l’avenir, j’aimerais partir quelques temps en Amérique du Sud. Je connais quelques éducateurs brésiliens et argentins rencontrés aux USA. Eux souhaitent venir en Europe, donc on va étudier tout ça afin de concrétiser cette occasion. Un échange entre nos clubs respectifs pourrait être bénéfique pour tout le monde. Je sais que certains clubs sont déjà dans cette démarche. 

Quelle est votre fonction exacte actuellement ?

Aujourd’hui, je suis éducateur des U13 au FC Emmen. Mais le système hollandais, proposé par la fédération KNVB, est un peu différent de celui de la FFF. Ici les jeunes participent à un championnat en fonction de leur niveau. Et la politique est clairement tournée vers l’élitisme et la compétition. Cette saison, nous avons l’opportunité de participer au championnat national (Divisie 1e A). C’est une division composé de deux groupes de 14 équipes, des meilleures formations du pays comme Ajax, Az, Feyenoord, PSV, Twente pour les plus connus. En U13, nous jouons déjà à 11 contre 11. En France le foot à 11 démarre qu’en U14, et l’année U13 est considérée comme la fin de l’école de foot. Ici dès les U12, on s’entraine déjà quatre fois par semaine et débute le foot à 11. Ils sont considérés comme la préformation. En parallèle, j’apprends le hollandais, ce qui n’est pas si simple. Le fait d’être tous les jours sur les terrains m’oblige et me permet d’assimiler le vocabulaire et de progresser. 

Vous êtes passé par le FC Nantes, club historique du football français. Y ressent-on toujours le poids de l’histoire ?

Bien sûr. Mais, je ne suis pas complètement neutre sur la question. Nantes a toujours été important pour moi, j’y ai appris à jouer au football dès l’âge de 5 ans, puis j’ai eu la chance d’y devenir éducateur quelques années plus tard. Je pense qu’il est impossible d’ignorer l’histoire du club. Le FC Nantes est et restera un club majeur du football français. A titre personnel, je n’ai jamais ressenti de pression ou poids particulier face à l’histoire du club. Les titres ce ne sont pas vraiment les miens. J’ai seulement eu le plaisir de représenter le club, d’y jouer, d’y grandir, d’y apprendre et d’avoir une certaine liberté afin d’expérimenter et d’évoluer en tant qu’éducateur. J’ai conscience que c’est une sacrée chance d’avoir connu autant de chose dans un club avec 8 titres de champion de France sur le maillot. L’héritage est très riche. A Nantes, certains éducateurs et responsables ont eu la chance de côtoyer les personnes qui ont façonné l’histoire du club. Moi, je ne l’ai pas vécu directement, ni en tant que joueur, ni en tant qu’éducateur. Je l’ai vécu par «  procuration  » de façon indirecte. Aujourd’hui, la Jonelière regorge de garçons et de filles depuis quelques années extrêmement talentueux. La philosophie, les méthodes pédagogiques, les valeurs, les principes de jeu sont encore utilisés et se sont plus ou moins perpétuées en fonction des éducateurs. Concernant les différents débats, sur la disparition du jeu ou autre,  il est important de rappeler que l’histoire façonnée par le FC Nantes est une question de personne. Les personnes font l’institution, et lorsque ces personnes quittent le club, l’institution perd énormément. L’institution, quant à elle, évolue à travers le temps et les époques en fonction des personnes qui la compose.  

Est-il facile de se faire une place dans le milieu du foot sans avoir été joueur pro ?

Encore une fois c’est une question de personne, tout joueur pro ne peut pas devenir un bon entraineur. Il y a de nombreux exemples à tous les niveaux. Il y a de très bon éducateurs qui ne seront jamais dans le monde pro, malgré leurs compétences et qualités. Et à l’inverse il y a probablement des coachs qui font partie du milieu professionnel sans en avoir a priori toutes les compétences. Personnellement, je n’aime pas trop le terme «  se  faire une place  ». Nous sommes tous là car nous avons envie de partager des choses, des émotions. Avant d’être un métier, un milieu, un business, le football c’est notre passion. Mes recherches universitaires, m’ont permis d’acquérir un regard différent sur l’organisation du football actuel. Malheureusement tout le monde ne travaille pas toujours dans le même but.  Je ne pourrai pas citer l’auteur de cette phrase, mais elle résume plutôt bien cette question  : «  Il me semble pour être un bon jockey, tu n’as pas besoin d’avoir été un bon cheval de course.

Quel a été votre parcours dans le milieu du football ?

J’ai joué au football jusqu’en U16 au FC Nantes puis à la Mellinet de Nantes. Je ne vais pas mentir en disant que si je m’étais pas blessé je serai devenu pro. J’étais très loin d’avoir le niveau pour cela. Mais plusieurs problèmes de croissances, puis physiques m’ont amené à dire stop. Il est vrai que depuis, j’ai plusieurs fois eu envie de reprendre. Mais j’ai toujours eu des semaines plutôt chargées qui ne m’auraient pas permis de m’entrainer en plus trois ou quatre soirs par semaine, plus un match le weekend. A l’âge de 17 ans, je suis devenu éducateur au FC Nantes, en parallèle d’une formation professionnelle dans le sport. J’ai retrouvé, à l’époque, des responsables qui étaient mes éducateurs lorsque j’étais joueur. A ce jour, j’ai eu l’opportunité d’encadrer toutes les catégories d’âge, dans différents clubs et à différents niveaux, sauf une catégorie U19.

Vous utilisez Coach-Adjoint. Pour quelles raisons ?

J’ai utilisé Coach-Adjoint car j’étais à la recherche d’un outil permettant de réunir les différents dossiers que j’accumulais sur mon ordi. Les fichiers et documents à n’en plus finir, sur chaque saison, chaque séance, chaque bilan. J’ai donc fait des recherches sur le net, pour trouver un outil qui répondrait à mes besoins. J’en ai testé plusieurs, de différents pays, et Coach-Adjoint est clairement le plus intéressant. J’adhère complètement à ce que Coach-Adjoint peut proposer. Un logiciel pour les éducateurs créé par des éducateurs. De plus la proximité avec les créateurs est vraiment appréciable. Ils sont toujours à la recherche de nouveauté et en recherche de perfection. Au FC Emmen, je dois utiliser un logiciel hollandais, concurrent. Franchement, il n’est pas meilleur, il est moins pratique et payant.

Qu’apporte le logiciel à votre travail ?

En deux mots : rigueur et concret. Nous sommes de plus en plus exigeants avec les joueurs, nous devrions tous l’être envers nous-même et l’utilisation de ce logiciel devrait être obligatoire. C’est un gain de temps inimaginable. La première utilisation pourrait paraitre interminable, afin d’inscrire toutes les données, mais l’application, et les nouveautés prévus par Coach-Adjoint en font un outil indispensable dans tous les clubs, quelques soit le niveau de pratique. L’un des meilleurs exemples est la fiche de présence  : chaque éducateur de chaque club possède une fiche de présence différente. Le logiciel en propose une qui serait commune, la même mise en page, la même forme et la même clarté. Imaginez lorsque vous devez remplacer un éducateur au dernier moment, car celui-ci est malade ou à un empêchement, il suffit de se connecter, d’imprimer une fiche et vous être prêts pour travailler dans la continuité. On pourrait également parler du passage d’une catégorie à l’autre, plus besoin d’envoyer 150 sms avec les coordonnées de parents, le logiciel s’occupe de tout… 

Avez-vous envie de revenir en France ?

Pour le moment, ce n’est pas le projet. Mais il ne faut jamais dire jamais. Parfois tout va très vite. Quoi que l’avenir me réserve, cette expérience sera toujours bénéfique et continu de construire l’éducateur que je suis devenu. Si mes choix et mes rencontres coïncident avec un projet qui me semble intéressant. Alors oui, peut-être que je reviendrais en France.

 

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