DECRON Alain

« Avec Coach-Adjoint, je peux voir si mes joueurs sont assidus »

Joueur puis coach en Charente, Alain Decron peut se targuer d’une longue expérience dans le milieu du foot. Aujourd’hui entraîneur de Foot Sud 86 depuis le début de saison en 2e division de District, cet utilisateur du logiciel Coach-Adjoint s’interroge sur la suite a donner à son aventure dans le milieu du ballon rond.

Alain, vous coachez depuis cette année dans le département de la Vienne, au sein du club de Foot Sud 86 après avoir longtemps arpenté les terrains de Charente. Comment se porte le football dans ce coin de France ?

Sur mon secteur du Nord Charente et du Sud Vienne, on ne peut que constater que le réservoir est assez pauvre. Nous avons de moins en moins de jeunes qui prennent une licence. Je peux affiner mon analyse en ma qualité de membre de la Commission technique de la Charente depuis plus de vingt ans. Je constate dans le même temps que les regroupements entre clubs sont de plus en plus nombreux. Le foot tire la langue dans notre secteur.

Comment l’expliquez-vous ?

Il nous manque incontestablement un club phare dans notre coin. Angoulême se trouve en CFA2, Cognac en DH, Poitiers évolue aussi en Honneur. Le club qui attire la lumière reste les Chamois Niortais en Ligue 2, ce club apporte un souffle. Notre secteur quant à lui souffre du point de vue financier. L’argent manque et nous ne pouvons pas attirer de joueurs réclamant de l’argent ou du travail.

Vous êtes entraîneur depuis près de 25 ans. Avez-vous senti une différence de mentalité chez les joueurs depuis cette période ?

Je pense effectivement que la mentalité a changé depuis un certain temps. Avant, les joueurs étaient sans doute plus assidus. Aujourd’hui, nous devons intégrer le fait que nous ne savons pas combien de joueurs seront là à s’entraîner. Lors de mes séances, je ne sais pas qui sera là ou absent. Préparer à l’avance les séances d’entraînement devient compliqué voire impossible.

A ce sujet, l’utilisation du logiciel Coach-Adjoint vous aide-t-il ?

Le logiciel me permet de gagner du temps. Pourtant, je ne suis pas un adepte de l’informatique. Mais j’ai découvert un outil très simple à utiliser. Je peux ainsi voir si mes joueurs sont assidus, je peux ainsi mieux cerner mon groupe. Coach-Adjoint me plaît bien. Je m’en sers plusieurs fois par semaine. Je peux y annoter mes entraînements voir mes compositions d’équipes.

Le football vous prend-il beaucoup de temps dans votre vie au quotidien ?

J’organise deux entraînements par semaine. Puis, il y a les matchs en fin de semaine, je vais également voir les équipes de jeunes du club. Je ne suis pas obligé de le faire, mais j’estime que ça fait partie de mes responsabilités au sein de mon club. Mais la passion nous anime.

Vous avez toujours baigné dans le football ?

J’ai commencé à jouer très jeune en tant que gardien de but. J’ai connu le niveau Division Honneur ou Promotion Honneur. Mais j’ai souhaité arrêter très tôt ma carrière pour m’asseoir sur un banc. A 25 ans, j’ai tourné la page. Puis j’ai pris en charge depuis cette date cinq clubs dans mon secteur.

La fidélité est-elle une force pour les coachs ?

J’estime qu’un cycle dure trois à quatre ans. J’ai toujours fait en sorte que mes missions durent ce laps de temps. Je pense qu’un discours doit être renouvelé pour donner un coup de fouet au groupe.

A la cinquantaine, vous donnez-vous combien de temps sur un banc ?

Pour le moment, nous ne sommes pas bien classés. Si on descend, je pense que je stopperai mon aventure en tant que coach. Mais je resterai à la Commission technique. Je ne pourrai pas couper comme ça avec le football.

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