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DELON Pierre

«  Je ne ressens pas de pression particulière  »

Ruthénois d’origine, Pierre Delon est revenu sur ses terres voici quelques années après un passage dans l’Oise, à Senlis comme joueur puis comme technicien avec les U19 de Chantilly. D’abord entraîneur des U19 de Montauban, ce prof d’EPS a ensuite pris en main l’équipe première de Montauban depuis trois saisons, avec une montée en DH à la clé en mai dernier. Après avoir opté pour le logiciel Coach-Adjoint, le technicien montalbanais espère réussir sa première saison à ce niveau, loin de toute pression.

Vous coachez l’équipe de Moutauban en DH, dans une ville et un département qui se tournent plus volontiers vers le rugby. Comment les footeux font pour exister dans ces conditions  ?
Nous sommes obligés de nous adapter. Le Tarn-et-Garonne est bien sûr une terre de prédilection pour la balle ovale, nous évoluons en ville dans une atmosphère rugby mais le football n’est pas oublié dans le département. Mon club de Montauban compte d’ailleurs 650 licenciés, ce qui en fait un des plus gros clubs du Sud Ouest. Ce club a une histoire mais a souffert d’une rétrogradation survenue voici quelques années. Depuis, on tente de se relancer petit à petit. Les choses avancent, comme en témoigne notre montée cette année en DH.

Ressentez-vous une forte pression à l’heure d’entamer votre saison  ? Et en règle générale, la pression existe-t-elle sur les épaules d’un entraîneur amateur  ?
Je pense qu’on se met la pression qu’on veut bien se mettre. Pour notre part, étant promus, nous avons l’étiquette d’un relégable en puissance. Nous sommes dans la peau d’une équipe qui n’a rien à perdre. Je ne suis donc pas inquiet et ne ressens pas de pression particulière. Maintenant, il ne s’agit que de mon cas personnel, je ne sais pas si dans d’autres clubs amateurs la pression est plus forte.

Arrivez-vous à faire un break avec le football durant la trêve estivale?
Disons que j’ai l’impression que les trêves raccourcissent de plus en plus du fait des aléas des mutations de joueurs. On ne coupe pour ainsi dire jamais. Il faut s’adapter à cette donne et tenter de prendre du recul pendant les quelques semaines de coupure.

A votre niveau, ressentez-vous tout de même une certaine pression de vos dirigeants quant aux résultats  ?
Elle n’est pas perceptible, nous restons quand même encore dans le monde amateur. En terme financier, de médias, nous sommes très loin du monde pro. La pression, finalement, ce sont peut être les joueurs qui me la mettent le plus. Ils veulent absolument réussir et je dois donc proposer un contenu au niveau des séances qui soit à la hauteur de leurs attentes.

Vous avez choisi d’utiliser le logiciel Coach-Adjoint depuis le début du mois. Pensez-vous que cet outil soit à même de changer votre façon de fonctionner  ?
Disons que face à mon effectif, le logiciel me donne des arguments supplémentaires. Aujourd’hui, dans le football, il est de plus en plus important de se justifier sans pour autant tomber dans l’ultra rigidité. Coach-Adjoint me permet d’avoir des données concernant les performances de chacun de mes joueurs, de mon groupe. J’ai leurs stats durant les entraînements, les matchs amicaux ou de championnat. Je peux ainsi me justifier auprès d’eux en cas d’incompréhension. Ça peut désarmorcer la moindre tension qui pourrait naître entre un joueur et son coach. Je peux ainsi valider certains de mes choix.

Selon vous, le métier de coach est-il usant ou passionnant  ?
Si ce n’était pas passionnant, nous ne serions pas là. Mais il faut bien dire aussi que cette fonction use un peu. Je ne sais d’ailleurs pas si on peut l’exercer sur une longue période. Je pense que tous les éducateurs sont des passionnés qui arrivent à recharger les batteries avec cette passion. Nous sommes une confrérie de gens optimistes. Après, peut-on s’occuper de longues années d’un même club  ? Je pense qu’à un moment ou à un autre, nous avons besoin de nous ressourcer en prenant une équipe de jeunes ou en changeant de club.

En amateur comme en pro, les bancs peuvent être éjectables. Peut-on dans ces conditions arriver à se projeter à moyen ou long terme dans un même club  ?
Il faut déjà savoir que l’important pour nous reste le court terme avec la préparation du match de championnat toutes les semaines. Après, je pense quand même que l’essence même du coaching reste de posséder une vision à moyen ou long terme, de se projeter quelques temps dans un même club.  Car même si nous n’avons pas de recettes magiques, le travail paie toujours avec la stabilité de l’homme du banc dans un club.

Dirigeant, entraîneur ou joueur. Pour vous quelle est la meilleure place à occuper dans le football  ?
Sincèrement, je pense que la meilleure position demeure le joueur. Le foot est fait pour être joué. Le joueur est l’essence même du football. Malheureusement, nous sommes rattrapés par l’âge.  Après, j’avoue que je prends beaucoup de plaisir sur un banc. Je continue ainsi à humer l’odeur du terrain. C’est un bonheur important et essentiel.

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