EL YAMANI Brahim

« C’est intéressant pour la formation et ça optimise la performance »

Educateur dans l’âme, Brahim El Yamani coache depuis cette saison les U17 Nationaux du FC Pau après des passages à la JA Dax et aux Bleuets de Pau. Aujourd’hui, ce passionné plonge dans le logiciel Coach-Adjoint, devenu un outil précieux pour le suivi de ses jeunes sur plusieurs saisons.

Brahim, pour entraîner chez les jeunes, faut-il avoir la fibre formatrice ou tout simplement être passionné ?
Pour moi, il s’agit d’un mélange des deux. La passion doit nous guider à chaque instant mais l’envie de former des jeunes, leur donner un bagage est aussi primordial. Je distingue d’ailleurs trois types d’étapes dans la formation d’un jeune. De 6 à 12 ans, à l’école de foot, nous enseignons la découverte et l’initiation du football. Lors de la pré-formation de 13 à 15 ans, nous sommes dans l’apprentissage alors que de 15 à 18 ans, nous rentrons dans le perfectionnement. Je rapproche cette formation du cursus scolaire. Nous sommes formateur et chaque outil pouvant nous aider dans notre démarche est le bienvenu.

A l’instar du logiciel Coach-Adjoint que vous utilisez depuis le début de la saison ?
Coach-Adjoint joue un rôle de suivi pour les jeunes joueurs. Dans l’éducation nationale, les enseignants ont à leur disposition un logiciel de suivi des élèves année après année. Nous ne l’avions pas dans le foot. Un manque que comble le logiciel. Nous avons enfin du concret, de la matière pour expliquer nos choix à nos jeunes et les faire progresser. Nous pouvons avoir ainsi un aperçu des performances d’un jeune de l’école de foot aux seniors, que ce soit dans le domaine de l’assiduité, des performances, des blessures. Il s’agit d’une bonne base de travail pour nous éducateurs. C’est intéressant pour la formation et ça optimise la performance.

Comment vous servez-vous du logiciel dans la gestion de votre effectif ?
Je l’utilise pour les entraînements, les matchs qu’ils soient de compétitions ou amicaux. Je l’utilise aussi beaucoup dans la relation avec mes joueurs. Je suis ainsi un assidu de l’onglet Commentaire car je peux y annoter facilement mon ressenti sur chaque élément de mon groupe. J’attends maintenant les prochaines évolutions, notamment tout ce qui concerne le suivi médical.

Le logiciel a-t-il changé votre matière de travailler ?
J’utilisais auparavant un autre outil de ce genre mais avec Coach-Adjoint, c’est la fin de la complexité, on gagne du temps avec cet outil maniable, complet. Le monde amateur se professionnalise de cette façon. On se met dans la peau d’un entraîneur pro, c’est sympa.

Est-ce différent de coacher en seniors ou chez les jeunes ?
Nous n’avons pas les mêmes objectifs de performance. Chez les seniors, il existe une obligation de résultats pour le match du week-end. Toute la semaine d’entraînement est axée sur ce but. Nous, chez les jeunes, cette obligation de résultats ne nous touche pas. Notre rôle est de préparer un jeune joueur sur le long terme et non sur le court terme.

Au sein d’un club, chaque éducateur travaille-t-il dans son coin ?
Non pas du tout, ce serait même une erreur. Il doit exister une cohérence de travail entre nous tous, nous devons nous tenir régulièrement informés, être dans la même lignée de travail. Coordonner nos actions, être cohérents.

Comment attire-t-on un jeune joueur, quels arguments mettez-vous en avant ?
Nous avons peut être moins de difficultés au FC Pau car nous sommes le gros club du coin. Mais il n’en demeure pas moins que nous devons rester attractifs, notamment dans la qualité des séances, dans la qualité de l’encadrement, par notre projet aussi.

Vous avez vécu une expérience forte l’an dernier. Racontez la nous ?
Disons que dans le cadre de mon diplôme, j’ai passé le diplôme universitaire de Valence et ainsi pu suivre les méthodes d’entraînements du Valencia CF en Liga. J’ai pu observer minutieusement leur méthode d’entraînement et pédagogique chez les jeunes durant un an par correspondance et quatre semaines sur place. Ce fut très formateur. Après, je ne pense pas que nous puissions transposer ce qui se fait là-bas avec nos méthodes en France. Chaque pays à sa spécificité mais perdure la notion de plaisir et de jeu. J’ai également retenu de cette année que le joueur doit être au centre de la formation.

Quels sont vos motifs de satisfaction en tant que coach ?
Lorsqu’un maximum de joueur passé chez nous intègre l’équipe première. Pour cela, nous devons fournir les outils nécessaires sur le plan technique, tactique, mental et athlétique pour permettre au jeune de poursuivre son cursus.

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