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LAMBERT Yoann

«  Coach-Adjoint m’a servi a analyser nos adversaires  »

Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître pour Yoann Lambert. Cet utilisateur du logiciel Coach-Adjoint a ainsi fait monter son club de Montreuil/Ille-Feins en PH pour sa première année sur le banc. De quoi voir l’avenir avec optimisme.

 

Yoann, vos journées sont bien prises, niveau ballon rond   ?

J’occupe diverses fonctions en effet puisque je suis depuis cette saison le coach de l’équipe première de mon équipe de Montreuil/Ille-Feins et je participe aussi à la vie du club au sein du bureau. Mais il ne s’agit absolument pas d’une contrainte. A 29 ans, je n’ai connu qu’un club et ça ne me dérange pas de vivre ce bénévolat pour cette structure. Mis à part le coaching, je m’occupe des relations avec le District d’Ille-et-Vilaine. Il m’arrive même de tracer le terrain. Ici, nous n’avons pas d’argent. Notre seule motivation reste la passion du football. 

 

Vous avez encore l’âge de jouer. Pourquoi avoir choisi de vous asseoir sur le banc en début de saison dernière   ?

J’ai longtemps joué en équipe première en qualité de milieu défensif, défenseur central ou meneur de jeu. J’ai un peu tout fait. Mais depuis longtemps, j’aime analyser les matchs. J’aime donner mon avis. J’étais un peu gueulard sur le terrain. J’ai alors coaché, en parallèle de ma carrière de joueur, les U13, les féminines et les U19 de mon club avant de me voir confier l’équipe première l’été 2014.

 

Est-ce la même façon de coacher toutes ces catégories   ?

Il existe quelques variantes. On ne parle pas de la même façon à des jeunes de 19 ans qu’à des 13 ans. Avec ces derniers, il faut trouver le juste milieu dans les exercices, les entraînements, être aussi à l’écoute. Avec les féminines, c’est aussi différent. Elles sont attentives, ont envie d’apprendre. J’ai aimé les voir progresser. Quant aux seniors, ils s’agissait de copains. Il a été dur d’avoir une distance dans cette nouvelle fonction. Mais il faut éviter ce danger, surtout quand j’ai de délicates décisions à prendre. Dans ce cas, j’intègre que le collectif passe avant l’individu. Certains me font sentir leurs mauvaises humeurs lorsqu’ils ne jouent pas ou qu’ils sont remplaçants. Mais le coach prend alors le dessus. D’autant plus que j’ai sans cesse l’esprit de gagne en moi.

Durant cette saison réussie, ponctuée par une montée en PH, comment avez-vous fonctionné avec le logiciel Coach-Adjoint   ?

Je l’ai beaucoup utilisé pour étudier nos adversaires. Je savais ainsi quels étaient leurs points forts ou faibles. Ça m’a permis d’appuyer mes causeries sur certains aspects.  J’ai aussi été intéressé par le suivi de mes joueurs, par le fait de pouvoir ressortir leurs stats individuelles. J’ai pu mieux analyser les forces et les faiblesses de mon groupe comme le fait de voir qui était fiable sur les coups de pieds arrêtés. Ça m’a aidé. Ce logiciel gratuit est très sympa. Je m’en sers après les matchs ainsi que les vendredis et les samedis avant nos rencontres afin de connaître parfaitement qui nous allons affronter.

 

Breton pur jus, pouvez-vous nous dire comment se porte le football de votre région   ?

La Bretagne est incontestablement une terre de football. Nous sommes au dessus en terme de licenciés, nos championnats comptent un niveau de plus. Dans notre secteur, nous pouvons voir deux footballs différents. Dans les alentours de Rennes, nous rencontrons des équipes plus joueuses alors qu’ailleurs, elles sont plus physiques. Il faut alors s’adapter et préparer son groupe en conséquence.

 

Vous avez longtemps coaché des équipes de jeunes. Les travers des pros se retrouvent-ils dans ces catégories   ?

Non, je n’ai pas vécu de problèmes de cet ordre avec mes U13. On retrouve simplement quelques coupe de cheveux aperçues chez les pros. Je constate qu’ils tentent de reproduire quelques gestes techniques vus à la télé ou dans les stades, mais pas d’aspects négatifs.

 

Vous venez de vivre une belle saison. Attendez-vous des retours positifs vous concernant   ?

Non, je n’attends aucun retour. Je ne fais ça que pour le plaisir.  Les joueurs me disent merci et c’est une belle reconnaissance. J’ai la chance de ne pas avoir de pression de la part du président, du bureau. La pression je me la mets tout seul mais ça c’est le lot de tout compétiteur.

 

Vous n’avez connu qu’un club. Avez-vous envie dans le futur d’aller découvrir autre chose   ?

Je viens de vivre une montée avec mon club qui cherchait cette accession depuis quatre ans. Autant dire que j’ai envie de poursuivre l’aventure avec tout le monde. J’ai envie de faire grandir mon club. Quant à aller voir ailleurs, pour l’instant je ne peux pas coacher à un niveau supérieur faute de diplôme. Je n’y pense pas car je suis entièrement tourné vers l’objectif maintien de mon club pour la saison à venir.

 

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