GASPAROTTO Alexandre

« Coach-Adjoint nous permet de donner des réponses à nos questions »

Utilisateur du logiciel de coaching Coach-Adjoint, Alexandre Gasparotto ne chôme pas. Préparateur physique de Bergerac (CFA 2) depuis deux saisons, l’ancien pensionnaire de Lormont met sur pied des colloques concernant sa spécificité au niveau de la Ligue Aquitaine. Une idée qui a rencontré de suite l’adhésion de nombreux préparateurs physique.

Alexandre, pourquoi vous investir autant dans l’organisation de colloques regroupant les préparateurs physiques de la région Aquitaine ?

Le but est avant tout de réaliser un état des lieux de la préparation spécifique au niveau régional. Nous montons donc une cellule de recherche en lien avec la Ligue d’Aquitaine. Nous mettons en commun nos points de vue sur la question, afin de regrouper les compétences en matière de prépa physique au niveau régional. On évoque notre façon de travailler avec comme finalité de pouvoir mettre en place des séances types sur la Ligue d’Aquitaine. Les entraîneurs ou les préparateurs physique pourront ainsi aller chercher des séances types avec un référent. Nous avons ouvert notre cercle aux entraîneurs de gardiens et aux préparateurs mentaux. L’unité fait la force à mon avis.

Une pensée plutôt rare dans le football ?

J’estime que la mutualisation des compétences est primordiale, surtout au niveau des ligues. Beaucoup de gens ont trop longtemps travaillé seuls dans leur coin. Il me semblait intéressant d’en parler entre nous, de la jouer collectif. Il s’agit aussi d’une certaine ouverture au niveau de la pratique de notre sport et de la découverte de notre fonction, un métier relativement neuf.

La préparation physique semble en effet avoir pris beaucoup de place au sein des staffs ?

Culturellement, les entraîneurs ont longtemps pensé pouvoir tout faire eux mêmes. Mais les staffs s’élargissent, se professionnalisent, que ce soit au niveau amateur ou pro. Mais attention, nous venons en complément. Nous ne sommes pas des coachs, pas des techniciens. Nous sommes un apport technique pour ces derniers. D’ailleurs, il est primordial d’avoir une relation étroite avec notre entraîneur car nous avons un rôle bien précis. Le coach reste bel et bien le seul décideur en dernier ressort.

Sur quoi intervenez-vous au quotidien ?

Nous avons des séances réservées, au moins ici à Bergerac mais je sais que tous les clubs de haut niveau régional sont dotés désormais d’un prépa physique. On intervient sur l’intensité, les distances en lien étroit avec le coach. On détermine avec lui les joueurs qui sont en forme. J’ai la chance de bien connaître le coach Fabien Pujo qui me donne carte blanche et d’avoir des dirigeants ouverts à la nouveauté.

Vous formez un tandem indissociable avec le coach que vous avez d’ailleurs suivi lors de son départ de Lormont vers Bergerac.

Nous suivons la même évolution même si le passage d’un club à l’autre nous a obligé à nous adapter. A Bergerac, le coach a monté son niveau d’exigence, moi aussi. Nous sommes désormais dans un cadre semi-pro, avec l’obligation d’être plus pointus. On tend a faire un travail de pro dans l’analyse notamment. Je me régale moi qui suis autodidacte. La passion nous permet de bousculer bien des choses.

Les préparateurs physique représentent-ils l’avenir du foot ?

Non, ce serait exagéré de dire cela. Il faut rester humble sur ce qu’on amène à un groupe. Nous ne faisons que de l’expertise, amenons une certaine façon de travailler. Mais on ne devient pas des gens essentiels. Le foot reste un sport d’adresse, de technique. Nous n’avons pas non plus de vision sur la cohésion d’un groupe. Nous sommes là pour améliorer la performance des éléments, pour être à l’écoute des garçons.

Vous fonctionnez avec le logiciel Coach-Adjoint. Pour quelles raisons ?

J’ai découvert cet outil d’abord par curiosité. Puis j’ai découvert un logiciel facile à mettre en place. Ça permet au staff d’anticiper sur les blessures, la fatigue de certains joueurs, les absences. On peut planifier notre travail et nous pouvons comprendre notre groupe. C’est intéressant dans la gestion au quotidien. Coach-Adjoint nous permet de donner des réponses à nos questions au niveau des stats notamment.

Rêvez-vous intégrer un jour un effectif pro ?

Si j’ai l’opportunité et la chance d’intégrer une structure professionnelle, ce serait un honneur. Mais là, j’ai la chance avec Fabien Pujo de travailler avec un coach exigeant. Ça m’ouvre les yeux sur ce que le haut niveau demande. Mais c’est vrai qu’on vit pour aller plus haut, un Graal qui nécéssite beaucoup de sacrifices.

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