ABDOU Addani

Ancien joueur de très haut niveau en Algérie, Abdou Addani a pris la direction de la France et des Ardennes sitôt sa carrière terminée. Après avoir pris place notamment sur le banc de l’Olympique Charleville, Abdou, utilisateur du logiciel Coach-Adjoint a posé ses valises au CS Sedan Ardennes. Là, dans ce club qui tarde a retrouver le monde pro depuis de trop nombreuses années, le technicien s’occupe des U19, un secteur stratégique pour les Sangliers.

Abdou, après un palmarès riche et une présence au niveau pro durant de longues années, le CS Sedan Ardennes vit des moments plus compliqués. Le club doit-il s’en remettre à sa formation ces temps-ci  ?

Oui le club n’a pas d’autres choix que de miser sur les jeunes. Le club a beau avoir un passé glorieux, il n’a plus les infrastructures adéquats. On ne peut pas rouvrir notre centre de formation par exemple du fait de la perte du statut pro. Mais on voit que les gens sont derrière nous. Le club compte d’ailleurs plus de bénévoles que de salariés. Pour en revenir à la formation, nous axons nos recherches sur les joueurs locaux tout en sachant que le public reste nombreux a nous soutenir. Ce qui veut dire aussi qu’ils ont une certaine exigence. Mais nous avons tous l’énergie, le sens du sacrifice et l’amour du travail au quotidien.

Sentez-vous une pression venant de la direction du club pour sortir des bons jeunes  ?

Nous avons l’exigence de former des joueurs qui pourront alimenter l’équipe première mais ce n’est pas franchement de la pression. A 90%, nous recrutons localement. Mais nous n’avons pas de mal a aller chercher des joueurs. Le club continue a être attirant. J’en veux pour preuve les centaines de CV que je continue a recevoir.

Sur quoi travaillez-vous en particulier  ?

Le football  moderne a changé. Nous devons gérer pas mal de choses. Mais la qualité technique seule ne fait pas un bon joueur. Il faut aussi avoir une mentalité de gagneur. Et cet aspect, on essaye de le travailler. Il faut aussi tenir compte de l’âge des joueurs, pouvoir assurer une transition en douceur entre les catégories U17 et U19. Un entraîneur de jeunes doit aussi faire la part belle à la psychologie, au mental. Il faut aussi être vigilant sur le fait que le jeu doit prendre le pas sur l’enjeu.

Peut-on déceler rapidement un grand talent  ?

On voit évidemment quand un joueur est au dessus des autres. Après, il faut réaliser une analyse individuelle. Mais nous ne maîtrisons pas tout, notamment en ce qui concerne la gestion de l’entourage. Les parents peuvent parfois être trop présents par exemple.

Avez-vous toujours voulu devenir entraîneur au terme de votre carrière  ?

J’ai évolué en Algérie au niveau pro avant de partir en France finir ma carrière au niveau amateur. J’ai d’ailleurs du repasser des modules en arrivant. J’ai débuté à l’Olympique de Charleville pendant quatre ans. Je suis resté dans la région avant d’intégrer le CS Sedan Ardennes voici trois saisons. Parallèlement, je fais partie de l’équipe technique des Ardennes et je m’occupe des formations dans la Ligue Champagne Ardennes. Je suis bien occupé mais je vis à fond ma passion. Je tiens d’ailleurs a souligner les efforts réalisés par le district et la Ligue en matière de formation.