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ABDOU Amir

«  Coach-Adjoint me sert à être plus performant  »

Amir, vous vivez une aventure hors norme depuis le début de l’année. Racontez-nous cette expérience
Je suis devenu le sélectionneur de l’équipe nationale des Comores depuis le début de l’année. Il s’agit d’une sélection qui avait été mise en sommeil pendant quelques temps. Mais les dirigeants des Comores ont souhaité remettre le football au goût du jour au pays.

Comment avez-vous été choisi pour mener l’équipe nationale  ?
Je n’étais pas le premier choix. Mais Henri Stambouli n’a pu se mettre d’accord avec les dirigeants. Ces derniers m’ont alors contacté. Après une petite hésitation, j’ai plongé dans cette aventure humaine. Je suis d’origine comorienne. Coacher l’équipe nationale de ce pays constituait donc un rêve. Et puis, j’ai toujours baigné dans le monde amateur. Là, il s’agissait d’une opportunité unique de vivre pleinement ma passion. Une opportunité qui peut aussi me servir de tremplin pour le futur. A 42 ans, j’ai encore quelques années devant moi pour espérer vivre du football pleinement.

Comment se sont passés vos premiers pas dans la peau du sélectionneur des Comores  ?
La Fédération nous avait réservé un sacré challenge, à moi et mon staff notamment constitué de Fabien Pujo, entraîneur de Bergerac en CFA 2 ou de Gilles Bourges, ex-coach des gardiens du PSG, en nous mettant aux prises avec le Burkina Faso dès notre baptême du feu. La rencontre, disputée à Martigues en mars, a débouché sur un excellent match nul 1-1. Nous avons ensuite disputé le tour préliminaire pour la qualification à la Coupe d’Afrique des Nations 2015 au Kenya. Nous avons été éliminés de peu (0-1, 1-1). Ce résultat étriqué prouve le gros potentiel de cette équipe nationale. D’ailleurs, malgré l’élimination face au Kenya, le pays a connu trois jours de fête. Nous avons été reçu par les hauts dignitaires du pays dont le président de la République. Nous avons été reçus comme des messies. C’était énorme.

Une expérience qui est donc appelée à se poursuivre  ?
Oui, plus que jamais. Le pays croit en notre projet comme le prouvait les 2000 personnes qui nous attendaient à notre retour à l’aéroport. J’ai un projet pour les deux prochaines années. Nous voulons mettre sur pied des matchs amicaux pour créer des automatismes. Nous avons déjà progressé au niveau du classement FIFA. A mon arrivée, les Comores occupaient la 199e place de ce classement. Nous sommes aujourd’hui pointés à la 168e place. C’est encourageant. Nous avons aussi en ligne de mire les Jeux des Îles qui se dérouleront à cheval entre juillet et août prochain à la Réunion.  Nous visons également la qualification pour les éliminatoires de la CAN 2017. Nous sommes encore en rodage mais l’équipe progresse et la mayonnaise prend jour après jour.

Vous sentez-vous rentrer dans la cour des grands  ?
Oui il faut bien l’avouer. Sans fausse modestie, je coache une sélection nationale. Voici quinze jours, j’étais en Egypte pour participer à un rassemblement avec tous les sélectionneurs d’équipes nationales en Afrique. On échange, on discute, c’est très enrichissant. Et puis, dans la peau d’un sélectionneur, on n’oublie pas que quand on prépare un match, on le fait pour tout un peuple. Nous sommes médiatisés, il s’agit de matchs internationaux, dirigés par des arbitres FIFA. Avec tout ça en effet, j’ai l’impression d’appartenir à la cour des grands.

Dans ces conditions, comment arrivez-vous à prendre place le reste du temps sur le banc de Golfech, un club amateur qui évolue en DH  ?
Je ne vais pas cacher que le retour à la réalité du quotidien est difficile. Mais il s’agit de mon gagne pain quotidien. Dans le foot amateur, il faut toujours prouver. Mais c’est sûr que j’aimerais basculer dans le football pro et en faire mon quotidien. Pour cela, il faut être patient et profiter des grands moments que nous vivons avec les Comores. Pour revenir à mon quotidien à Golfech, je ne crache pas sur cette expérience en DH. Il faut savoir d’où l’on vient, ça permet de garder les pieds sur terre. D’autant que de nombreux bons entraîneurs prennent place sur les bancs de DH. Nous n’avons rien à envier au monde pro. On a faim, nous sommes travailleurs, consciencieux dans le monde amateur. J’en veux pour preuve la réaction de mes joueurs en sélection des Comores qui ont été surpris par notre professionnalisme.

Pourquoi avez-vous choisi de fonctionner avec le logiciel de coaching Coach-Adjoint  ?
Je l’ai pris en début de saison. J’en suis encore à la phase de découverte. C’est un logiciel compatible avec ce que je fais en club. Coach-Adjoint me permet d’être organisé dans mon coaching, d’élaborer mon entraînement au quotidien, il me sert à être plus performant. Il facilite ma gestion de mon effectif.

Vous êtes encore un jeune coach mais avec une grosse expérience derrière vous  ?
J’ai débuté sur le terrain en tant qu’attaquant d’abord en région marseillaise puis en région bordelaise avant de partir dans le Lot-et-Garonne. En même temps, j’ai pris en charge l’équipe réserve du SU Agen avec laquelle je suis monté de Promotion de Ligue jusqu’en DSR. A Golfech, depuis deux ans, nous sommes montés de DHR en DH. Mais à 42 ans, j’espère vivre bien d’autres expériences.

A commencer par la poursuite de votre mission aux Comores  ?
J’aimerais avancer dans ce projet et pourquoi pas partir à plein temps aux Comores. Je risque de basculer à terme vers une professionnalisation au sein de la Fédération. J’ai beaucoup de projets en tête. Les dirigeants cherchent des moyens financiers pour m’enbaucher.

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